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Le présent de l’indicatif

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Le présent de l’indicatif

Comme tout temps simple, le présent de l’indicatif incarne un aspect non accompli ; le fait est en train de se réaliser, entre une partie qui est déjà terminée et une autre qui est à venir. Ce n’est pas un temps qui s’apprécie globalement, donc il reflète aussi un aspect sécant.

Le présent est le temps du discours par excellence – même s’il peut être aussi un temps du récit avec le présent de narration -, où coïncident le moment du procès et le moment de l’énonciation.

Prérequis : Le sens de la conjugaison (pour comprendre certains concepts, comme la notion de “procès”)

 

Dans la phrase Le chat traverse la route, plusieurs éléments apparaissent effectivement :

 

– J’énonce la traversée du chat en même temps que mes sens me l’indiquent : moment d’énonciation et moment du procès coïncident bien.

 

– Au moment où j’énonce la traversée du chat, celui-ci a déjà entamé son action et ne l’a pas encore terminée.

 

 

Posons-nous quelques questions au sujet de la phrase « le chat traverse la route » pour voir le problème autrement.

 

– Quand j’énonce la phrase « le chat traverse la route » ? Au moment où je vois l’action.

 

– Ai-je vu le début de la traversée ? On ne le sait pas. C’est possible.

 

– Ai-je vu la fin de la traversée ? non, l’action est en train de se dérouler au moment où je l’énonce.

 

– Quand j’énonce le fait que je vois le chat traverser la route, est-ce que je peux découper cette action en plusieurs éléments ? Oui, quand le chat traverse la route, il fait un pas après l’autre.

 

 

Les valeurs du présent

 

La valeur de base : présent actuel.
C’est la valeur la plus courante du présent. On l’emploie pour traduire la coïncidence entre le procès qui est en train de se réaliser et le moment de l’énonciation.
Exemple : Le chat traverse la route.

 

Le présent historique (appelé aussi : présent de narration)
C’est une autre valeur commune du présent. On emploie le présent pour, dans le système du récit, actualiser un fait passé. Les effets produits sont multiples : l’énoncé est plus vivant, plus vraisemblable, le lecteur s’identifie davantage. Le présent historique remplace l’imparfait ou le passé simple.

 

Le présent de caractérisation
Comme son nom l’indique, le présent de caractérisation permet de décrire les propriétés d’un être, d’un objet, d’un concept ou d’un processus. Tout élève (collège, lycée, FLE, FLS) qui ne fait pas de linguistique peut très bien qualifier de présent de vérité générale le présent de caractérisation.

 

Le présent de vérité générale (appelé aussi présent gnomique ou encore omnitemporel)
Le présent de vérité générale sert à énoncer des définitions, aphorismes, sentences, etc.

 

Le présent d’habitude (appelé aussi présent à valeur itérative
C’est la valeur que prend le présent de l’indicatif pour énoncer un procès qui se répète.

 

Le présent de passé proche
Comme son nom l’indique, le présent de passé proche sert à énoncer un procès qui vient de s’achever.

 

Le présent d’avenir
Le présent permet d’énoncer un procès passé, présent mais aussi d’avenir.

 

Le présent à valeur modale
Si l’indicatif est le mode du Réel, on peut aussi l’employer pour indiquer l’hypothèse (comme le conditionnel) ou l’ordre, la requête et la défense (comme l’impératif).
Exemple 2 : Ne descendez pas du train en marche.

 

Illustration 1 : verbe jouer (1er groupe) au présent de l’indicatif

 

Illustration 2 : verbe frémir (2è groupe) au présent de l’indicatif

 

Note :

Les verbes cueillir, accueillir, recueillir, ouvrir, entrouvrir, couvrir, recouvrir, découvrir, offrir, assaillir, tressaillir, souffrir appartiennent au 3è groupe, mais au présent, ils se conjuguent comme les verbes du 1er groupe. Pour s’en rappeler, on peut apprendre le petit énoncé que j’ai rédigé, mais il vaut mieux effectuer un travail personnel. Le cerveau ne peut pas s’empêcher de catégoriser les éléments, aussi faut-il l’aider en évitant toute confusion. Dans l’énoncé suivant, on observera l’absence de tout autre verbe que ceux à apprendre. On notera également qu’il est inutile de citer tous les verbes qui appartiennent à la même famille. Par exemple, les verbes de la famille de cueillir sont : accueillir, recueillir.

 

Je cueille une rose pour te l’offrir.

Elle s’ouvre.

Tu tressailles et la couvres.

Pourquoi souffrir ?

 

 

Note : Le présent document est protégé par la législation sur les droits d’auteur.

Note 2: vous trouverez d’autres mindmaps (par exemple, sur le 3è groupe et les auxiliaires) ici.

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