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Exercices basiques d’imagerie mentale 1

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Exercices basiques d’imagerie mentale 1

Le lecteur trouvera dans le présent document quelques exercices d’imagerie mentale pour développer ses évocations. Je rappelle que ces exercices ne sont qu’un extrait largement édulcoré d’un ensemble plus vaste, qu’il faut savoir les utiliser pour en mesurer l’efficacité, ce qui est impossible à faire via un site Internet, comme une recette de cuisine ne saurait à elle seule faire un bon plat. Cependant, si je pense que ces exercices devraient aider bon nombre d’apprenants et de formateurs en l’état (ce qui est le but, je crois au partage), la rubrique “contact” est alors à votre disposition pour toute formation.

 

Prérequis : avant de poursuivre la lecture de ce cours, il est indispensable de lire

 

D’autre part, je conseille vivement de lire :

 

 

Rappel du contexte des exercices de neuropédagogie des images mentales

 

Les quelques exercices suivants peuvent se pratiquer dans différents contextes :

  • autoformation ;
  • séances individuelles avec un praticien (le plus efficace) ;
  • formation en groupe.

Chacun est libre d’employer les exercices suivants, mais pour des questions de droits d’auteur, il ne peut pas les publier sur un site Internet ni support papier, ni s’en attribuer la paternité. En revanche, un lien vers neuropédagogie.com peut être établi sans aucun problème, cela nous fera plaisir.

Les praticiens, formateurs, pédagogues, enseignants, coachs et plus largement les professionnels qui souhaitent intégrer la neuropédagogie des images mentales dans leurs activités peuvent suivre une formation auprès de nous.

Il en va de même pour les parents et apprenants (élèves, étudiants et adultes en formation professionnelle)

 

 

Notes générales

 

Même si cela est possible, je déconseille de travailler la gestion des images mentales en autoformation. On obtiendra une plus grande efficacité avec l’aide d’un professionnel. A défaut, il vaut mieux recourir à un proche qui jouera le rôle de coach.

En contexte de séance individuelle ou de séance en groupe, le formateur doit assurer un feedback en posant les questions suivantes :

  • Parvenez-vous à générer des images mentales visuelles sans vous parler ?
  • les images mentales sont-elles assez précises ?
  • les exercices sont-ils fatigants ?

D’autre part, il y a de grandes différences entre individus dans la gestion des images mentales. Il se peut même que certains n’évoquent pas du tout visuellement, auditivement, kinesthésiquement, somesthésiquement…

Avant de pratiquer ces exercices, un profilage est éminemment utile, non pas pour distinguer les « visuels » des « auditifs » ou des « kinesthésiques », cela n’a aucun sens, mais pour s’assurer de la qualité de leurs évocations. Les exercices n’en seront que plus ciblés et efficaces.

Pour les exercices de sensibilisation et de perfectionnement à la neuropédagogie des images mentales et à la Gestion Mentale, et uniquement pour ceux-ci, il est préférable de suivre le protocole suivant, adapté à chaque cas :

Un élève scolarisé en Grande Section de maternelle ne doit pas dépasser 5 minutes par séance et 2 séances par jour. Laisser un intervalle d’au moins 30 minutes entre chaque séance.

Pour les élèves du primaire, compter environ 1 minute de plus par niveau supplémentaire (6 mn en CP ; 7 mn en CE1…) sans dépasser 2 séances par jour. Laisser un intervalle d’au moins 20 minutes entre chaque séance.

Pour les élèves de collège, les séances dureront de 10 à 15 minutes, sans dépasser 3 séances par jour. Laisser un intervalle d’au moins 10-15 minutes entre chaque séance.

Pour les élèves de lycée et les étudiants du supérieur, les séances dureront environ 30 minutes, sans dépasser 3 séances par jour. Laisser un intervalle d’au moins 10 minutes entre chaque séance.

Pour les adultes présentant une déficience cognitive et les personnes sujettes à une maladie neurodégénérative, ne pas dépasser 15-20 minutes par séance, et 1 séance par jour.

Naturellement, ces observations doivent varier selon la spécificité du contexte. La vérité est dans la situation, pas dans les livres. Un écrit est figé, et l’écrivant ne peut pas anticiper ni détailler toutes les situations, ni s’assurer que le lecteur dispose de l’expérience suffisante pour le comprendre (ce qui n’a rien à voir avec l’intelligence).

Comme dans tout entraînement, on commence par 1 séance par jour, puis on augmente la cadence avant de diminuer. L’idéal est de laisser 1 à 2 jours de repos entre chaque jour de travail des images mentales. A adapter en fonction de la fatigue.

Maintenant, place aux exercices !

 

 

La pièce

 

  1. Confortablement installé, vous fermez les yeux et vous vous représentez (vous évoquez) la pièce où vous êtes.
  2. Vous promenez votre regard interne sur chacun des objets pendant quelques secondes afin de distinguer d’abord la forme, puis la couleur, sans vous parler (pas d’évocation verbale).
  3. Vous ouvrez ensuite les yeux et vous regardez attentivement la pièce, pour vérifier si l’image mentale est fidèle à la réalité. Puis vous encodez (vous enregistrez dans votre tête) les objets, pour en retenir les formes, les couleurs et la position spatiale de chacun d’eux.
  4. Vous fermez ensuite les yeux et vous recommencez le 1 et le 2 jusqu’à ce que l’image mentale soit fidèle au percept.

En contexte de groupe, le formateur peut inviter les apprenants à évoquer les personnes présentes dans la pièce.

 

 

Les photographies

 

Matériel : une photographie

  1. Regardez attentivement la photographie afin de l’encoder, sans vous parler.
  2. Fermez les yeux puis re-voyez la photographie dans votre tête.
  3. Ouvrez les yeux puis vérifiez la fidélité de l’image mentale avec le Réel.
  4. Recommencez les étapes 1 à 3 jusqu’à ce que les images soient fidèles.

Les deux exercices suivants sont déjà plus compliqués et nécessitent de réussir sans problème les précédents. On reste toujours dans le cadre d’une image reproductrice similaire au percept dans sa nature visuelle.

 

 

Les labyrinthes

 

Matériel : une série de 10 dessins représentant des labyrinthes, de difficulté progressive.

  1. Regardez attentivement le labyrinthe pour l’encoder, sans vous parler. Fermez les yeux et évoquez le labyrinthe, sans vous parler.
  2. Ouvrez les yeux et vérifiez la fidélité de votre image mentale avec le Réel.
  3. Recommencez l’exercice jusqu’à ce que l’image soit fidèle. Puis passez à un labyrinthe plus complexe.

 

 

Les échiquiers

 

Matériel : des images fixes qui présentent une partie d’échecs. Une image par coup joué, classée dans l’ordre. Les amateurs d’échecs dépasseront s’ils le souhaitent la limite de 20 images ; pas les autres. Cet exercice ne présente aucun intérêt pour les joueurs confirmés qui savent jouer « en aveugle ».

  1. Regardez attentivement l’image qui présente le 1er coup joué avec pour objectif de l’encoder, sans vous parler.
  2. Fermez les yeux et évoquez visuellement l’image sans vous parler.
  3. Ouvrez les yeux et assurez-vous de la fidélité de l’image évoquée avec le Réel.
  4. Une fois la fidélité garantie, recommencez les étapes 1 à 3 avec le second coup joué, puis le 3è, etc.

 

 

La pièce (2)

 

Une nouveauté : la transformation d’une source visuelle en évocation à la fois visuelle et kinesthésique (par le mouvement). Il ne s’agit donc pas d’une image reproductrice (qui reproduit le percept), mais anticipatrice (qui imagine).

  1. Confortablement installé, vous fermez les yeux et vous vous représentez (vous évoquez) la pièce où vous êtes.
  2. Vous promenez votre regard interne sur chacun des objets pendant quelques secondes afin de distinguer d’abord la forme, puis la couleur, sans vous parler (pas d’évocation verbale).
  3. Vous saisissez mentalement les objets, les faites tourner, les déplacez dans la pièce évoquée. Vous zoomez et dézoomez. Vous pouvez aussi faire disparaître un objet et le faire réapparaître dans une autre partie de la pièce virtuelle.
  4. Vous fermez ensuite les yeux et vous recommencez l’opération jusqu’à ce que l’image mentale soit fidèle au percept.

En contexte de groupe, le formateur peut inviter les apprenants à évoquer les personnes présentes dans la pièce.

 

 

Les labyrinthes (2)

 

Autre nouveauté : l’introduction de la vue en 1ère et en 3è personne. Cela peut, dans certains cas, impliquer des modifications dans le comportement. Nous avons noté par exemple, que les exercices qui portaient sur la vue en 3è personne entraînaient une plus grande confiance en soi. Cette remarque est cependant purement empirique.

Matériel : une série de 10 dessins représentant des labyrinthes, de difficulté progressive.

  1. Regardez attentivement le labyrinthe pour l’encoder, sans vous parler. Fermez les yeux et évoquez le labyrinthe, sans vous parler.
  2. Parcourez mentalement le labyrinthe en vue à la 1ère personne (vous n’êtes pas présent dans la scène, vous ne vous voyez pas) puis en vue à la 3è personne (vous êtes présent dans la scène, vous vous voyez)
  3. Recommencez l’exercice jusqu’à ce que l’image soit fidèle. Puis passez à un labyrinthe plus complexe.

 

 

Evocation d’une scène

Matériel : des courts extraits de film, dessin animé, documentaire non scientifique, reportage. Commencez par un extrait de 5 secondes. Puis passez à 10, 15 puis 20, pour parvenir finalement jusqu’à 1 minute, en suivant une incrémentation de 5 secondes à chaque fois que vous avez évoqué précisément les scènes. Il faut changer de support : film n°1 de 5 secondes ; film n°2 de 10 secondes, etc. Autrement dit, on n’utilise jamais le film n°1 pour passer de 5 secondes à 10 puis 15 ! Les sportifs bénéficieront d’images en relation avec leur sport (par exemple, une séquence de jeu pour les footballeurs) à condition de ne jamais l’avoir vue. Les images doivent être inédites, cela est vrai pour tous les apprenants, pas seulement pour les sportifs.

  1. Regardez attentivement l’extrait du programme, sans le son.
  2. Fermez les yeux et évoquez la scène, sans vous parler.
  3. Ouvrez les yeux, et repassez la scène pour vous assurer de la fidélité entre l’image évoquée et le Réel.

– Recommencez jusqu’à ce que la scène évoquée soit fidèle au Réel, puis passez aux cinq secondes suivantes et répétez les étapes 1 à 3.

 

 

Les objets (pour solliciter les évocations visuelles, auditives, kinesthésiques, somesthésiques, gustatives et olfactives)

 

Préparation : disposer devant soi un ensemble d’objets qui vont réunir individuellement ou collectivement les caractéristiques suivantes :

  • deux objets qui font du bruit quand on les cogne l’un contre l’autre ;
  • un objet qui émet une légère odeur ;
  • un aliment ;
  • un objet légèrement chaud ;
  • un objet légèrement froid ;
  • un objet rugueux ou doux.
  1. Regardez attentivement les objets qui font du bruit lorsqu’on les cogne l’un contre l’autre, et avec autant d’attention, encodez le son émis.
  2. Fermez les yeux et focalisez-vous sur la représentation mentale des deux objets, toujours en vous abstenant de recourir au verbe.
  3. Une fois que l’image mentale est précise, reproduisez mentalement le son émis par le choc entre les deux objets, tout en maintenant leur image visuelle présente dans votre conscient. Vous venez d’associer une image visuelle avec une image auditive.
  4. Ouvrez les yeux et vérifiez la fidélité de vos images mentales visuelles et auditives avec la réalité, en regardant avec attention les deux objets et en les cognant de nouveau l’un contre l’autre.
  5. Recommencez les étapes 1 à 4 jusqu’à ce que les images soient précises et se forment rapidement.

Vous pouvez ensuite passer aux autres objets perceptifs pour associer les images visuelles avec les images tactiles, somesthésiques, olfactives, gustatives et faire toutes les combinaisons possibles.

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