Hémisphères et lobes cérébraux
Qu’est-ce que le cerveau ? C’est l’organe qui supervise le système nerveux central. Le Système Nerveux Central (SNC) est composé de l’encéphale (cerveau + cervelet + tronc cérébral) et de la moelle épinière, également appelée moelle spinale. Le cerveau est protégé par la boîte crânienne et baigne dans un milieu aqueux : le liquide cérébro-spinal, appelé également liquide céphalo-rachidien. Le système nerveux périphérique, pour sa part, est composé de nerfs qui assurent deux fonctions : recueillir des informations en provenance de l’environnement, transmettre au corps les ordres dérivant du cerveau. Si le cerveau remplit plusieurs fonctions, nous considérerons ici essentiellement des fonctions cognitives, liées au traitement de l’information.
1. Les hémisphères cérébraux
Le cerveau est composé de deux hémisphères, droit et gauche, connectés via le corps calleux, une substance blanche située en son centre.
L’un des neuromythes toujours très présent consiste à affirmer que le « cerveau gauche » est rationnel et le « cerveau droit » poétique. En réalité, nous savons seulement que l’hémisphère gauche traite en général les informations de manière verbale et séquentielle (l’une après l’autre) et l’hémisphère droit, en général, de manière synthétique et spatiale. Par exemple, c’est l’hémisphère gauche qui est le plus sollicité chez le musicien entraîné parce qu’il repère davantage les différentes séquences, alors que chez le novice, ce sera l’hémisphère droit. Mais la spécialisation hémisphérique est bien plus compliquée. Ce qu’il faut surtout retenir, c’est que le « cerveau gauche » a des propriétés du « cerveau droit », et inversement, que les deux hémisphères œuvrent ensemble ; que l’hémisphère droit commande la partie gauche du corps et inversement.
2. Les lobes
Le cerveau se décompose en quatre parties externes par hémisphère, appelées lobes : lobe frontal, pariétal, temporal et occipital. A cela il faut ajouter ce qu’on nomme par habitude le « système limbique » mais qui n’existe pas en tant que tel selon Joseph Ledoux, une zone cérébrale constituée de : l’hippocampe, le thalamus, l’hypothalamus, le gyrus cingulaire, les ganglions de la base (appelés aussi noyaux gris centraux), le fornix et les amygdales.
Ainsi le lobe occipital est-il dévolu au système visuel. Il permet de reconnaître les formes, couleurs et autres signaux visuels.
Le lobe pariétal est impliqué dans le langage (lecture, écriture, parole), le calcul et le traitement des informations sensorielles.
Le lobe temporal, situé près de chaque oreille, est également impliqué dans le langage (sens des mots), mais aussi dans la mémoire, plutôt visuelle pour le lobe droit ; plutôt verbale pour le lobe gauche.
Le lobe frontal, particulièrement développé au sein de l’espèce humaine, contrôle les mouvements volontaires, la volonté, le langage, la conscience de soi, la résolution de problèmes et la planification. Il continue de se développer durant la vie adulte.
Si le “système limbique” se subdivise en plusieurs régions, nous parlerons surtout de l’amygdale et de l’hippocampe. Impliqué dans les émotions, le sommeil, l’attention, la régulation du corps, les hormones, la sexualité et l’odorat, le lobe limbique est également la source de la chimie du cerveau : les neurotransmetteurs. L’amygdale (à ne pas confondre avec les amygdales de la gorge) est connectée à de nombreuses zones du cerveau. Elle est liée à l’instinct, l’émotion, les sens, la cognition. L’hippocampe conserve pendant quelques jours les événements et faits (mémoire déclarative, épisodique), avant de les transférer à d’autres zones corticales. Il agit comme une barrière contre l’afflux de données qui nous bombardent chaque jour, et privilégie les données nouvelles, ce qui développe notre attention. Nouveauté et attention sont donc liées. Un stress mesuré, contrôlé et de courte durée favorise la mémorisation. En revanche, un stress intense et continu endommage l’hippocampe, comme le feraient l’alcool et le cannabis. L’hippocampe est enfin très impliqué dans l’apprentissage.
Pour mieux retenir le dessin suivant, je vous invite à énoncer à voix haute le nom des lobes, tout en regardant le dessin et en portant votre main sur les parties correspondantes de votre tête.
Note : permission accordée par le projet HOPES de l’université de Stanford à Neuropédagogie.com pour l’adaptation de l’image au public francophone. Tous droits réservés.
A retenir :
- Nos facultés nécessitent le concours de plusieurs lobes.
- On n’est pas « cerveau gauche » ou « cerveau droit » : c’est un neuromythe. Les hémisphères cérébraux travaillent ensemble, comme les lobes.
- Le mouvement permet d’encoder (mémoriser) plus facilement les informations.
- On est plus attentif à ce qui est nouveau et urgent (stress mesuré). La nouveauté peut certes s’appliquer au contenu à apprendre, mais aussi à la forme. Nouveauté et variété sont des clefs de l’apprentissage.
Initiation à la neuropédagogie : vidéos sur le cerveau
Voici une suite de vidéos claires et concises sur le cerveau. Elles ont été réalisées par le Docteur Mohammed Ben Brahim de l’Université de Fès, que je remercie pour la qualité de son travail.
Pour mieux retenir le contenu des vidéos, je vous invite à :
- Veiller à ce que rien ne vienne vous distraire : bruit, mouvement, pensées parasites…
- Faire le point sur ce que vous savez déjà.
- Regarder chaque vidéo 3 à 5 fois de suite avec pour objectif de les commenter à quelqu’un
- Entre chaque visionnage, observer une pause dont la durée est égale à la durée de la vidéo
- Pendant cette pause, fermer les yeux et faire défiler le film dans votre tête en essayant d’avoir l’image la plus précise.
- Rédiger un petit compte-rendu
Avec cette première vidéo, le Docteur Mohammed Ben Brahim nous invite à découvrir l’anatomie du cerveau, plus précisément le diencéphale, le thalamus et l’hypothalamus.
Nous enchaînons alors avec les hémisphères cérébraux :
Pour aller plus loin :
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